Chronikin

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ON N'Y ECHAPPE PAS

   

 

Depuis peu, dans le cadre du changement des mentalités, et dans le cadre des mesures prises entre autres par le Gouverneur de la ville-province de Kinshasa, il n'y a plus que trois passagers sur le siège arrière des taxis et bien évidemment un seul sur le siège passager avant et quatre sur chaque banc dans les taxi-bus. Les Kinois s'en réjouissent et veulent voir dans la réalisation de ces chantiers concrets les signes avant-coureurs d'un décollage économique imminent. Que peut-on espérer de plus ?

 

                                

Pourtant, il existe une mode à Kinshasa contre laquelle même André Kimbuta, le gouverneur de la ville,  ne peut rien (pour le moment ?) : le bip.

Cela n vous ne vous dit  encore rien ? On va vous l'expliquer. Le bip est ce que sous d'autres cieux on appelle porno-chic. Il consiste à s'habiller avec une jupe, une culotte, ou un pantalon de taille très basse avec un t-shirt ou une blouse très courte de sorte que lorsqu'on est assise (il s'agit plutôt de femmes ; la parité en cette matière n'est pas respectée !) ou dans les meilleurs des cas débout, les autres puissent voir un (bon) bout du sous-vêtement. Le but sous entendu est atteint lorsqu'un passant est aguiché. La métaphore trouve son origine dans le développement de la téléphonie cellulaire. Biper c'est former le numéro d'un correspondant et raccrocher dès que le contact est établi avant que lui ne décroche. Dans le meilleur des cas il rappelle tout de suite. 

              

L'histoire est donc très simple : je lui montre mon sous-vêtement (je le bipe), il voit mon sous-vpetement et devine ce qui est en dessous (il entend la sonnerie), je rabats ma blouse dans un semblant de pudeur (je raccroche), il est attiré et me fais la cour (il rappelle) et le tour est joué.

Le problème est que la Kinoise bipe au hasard. Moi qui prends chaque jour un taxi–bus  sur la ligne Université Pédagogique Nationale (UPN) – Université de Kinshasa (UNIKIN) avec des étudiantes ai la chance de voir chaque jour un sous-vêtement de femme : par bonheur il y en a toujours une assise devant moi et me tournant le dos. Peut-être est-ce moi qui m'assoit toujours derrière une étudiante de manière inconsciente ? Freud devrait venir à mon secours.

                                        

Et j'en vois des sous-vêtements ; des blancs, des bleus, des roses, des rouges. J'en vois en polyester, en coton, en laine voire en nylon généralement bon marché. J'en vois aussi qui sont si bas qu'ils laissent apercevoir le sillon inter-fessier. Quand on a de la chance, ça m'arrive environ une fois par mois en moyenne, on a droit à une bonne partie des fesses difficile à recouvrir avec un string ! Et tout ça un matin alors qu'on va travailler !

 

                                           

En ces moments là j'implore une autre femme, la Vierge Marie de prier pour elles, pauvres péchéresses qui perturbent ma journée : je récite mon chapelet en fermant les yeux...

                                         

 

                                           

 

Magloire MPEMBI NKOSI

  

  

 

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17/11/2007
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