Chronikin

A propos des massacres....

En 1990, Colette Braeckman, la grande spécialiste du Congo Kinshasa et de l'Afrique des grands lacs annonçait au monde le Massacre de Lubumbashi qui marquera le début de la fin du régime de Mobutu et par la même occasion la dégradation de la situation socioéconomique du Zaïre en raison entre autre de l'embargo décidé par la Communauté Internationale[1].

Pour rappel, un massacre est « l’Action de massacrer, de tuer avec sauvagerie et en grand nombre (des êtres qui ne peuvent se défendre) »[2]. Le massacre de Lubumbashi imputé à Mobutu avait fait…un mort. Le scoop de Braeckman avait contribué à assoir sa notoriété.

La grande dame du Soir n’en est pas restée là. Dans « Carnages », Pierre péan rapporte un autre de ses « scoops » :

« …La CIA, le M16 et les services  belges n’ont pas hésité à tenter de mouiller la France dans l’attentat perpétré contre l’avion d’Habyarimana, qui a été le facteur déclenchant du génocide. C’est la journaliste Colette Baeckman, dans Le Soir du 16 juin 1994, c’est-à-dire au lendemain de la décision française de lancer l’opération Turquoise, qui a publié les informations d’un certain « Thadée » : « l’avion du président habyarimana a été abattu par deux militaires français du DAMI [Détachement d’assistance militaire et d’instruction]  au service de la CDR [le parti extrémiste hutu] dans le but déclencher le carnage »…

Comme quoi, pour être bien informée à propos des Grands lacs, CB, Colette Braeckman l’est effectivement.

Pour mémoire, en janvier 2011, selon des sources  à Kinshasa, huit étudiants ont perdu la vie, exécutés par la Police nationale congolaise[3] ; en novembre 2011, durant la période électorale, près de vingt-cinq personnes ont été tués par la Garde républicaine[4]. Dans les deux cas, le terme « massacre » n’a pas été évoqué…Cherchez l’erreur ?