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Si vis pacem para bellum

Si vis pacem para bellum

 

L’ingéniosité de l’homme est sans fin quand il s’agit d’imaginer des outils, des dispositifs et des procédés pour ôter la vie. L’industrie des armements rapporte des milliards .

 

Sa prospérité est liée à la conviction selon laquelle la guerre est proche et imminente. Si vis pacem para bellum est la maxime qui  justifie l’accumulation des armes par des belligérants potentiels. Cependant, on ne peut accumuler des armes continuellement sans les utiliser…On ne peut pas non plus les utiliser à leur potentiel en temps de paix. Or Stocker des armes sans les utiliser aboutira à plus ou moins long terme à la mort de l’industrie qui les produit. Aussi faut-il de bonnes raisons pour remplacer les armes emmagasinées depuis des années. Ici sera évoquée la nécessité de la modernisation.

 

 

Que faire alors des stocks au moment où on les remplace par des joujoux modernes? Peut-on détruire des armes accumulées pendant des années, inutilisées sans en tirer le moindre bénéfice alors que leur acquisition a mobilisé des ressources immenses? Comment continuer à mettre à jour que l’on utilise à peine ou pas sans se ruiner? A ce niveau intervient la logique capitaliste : vendre l’armement dépassé pour financer l’achat de nouvelles armes à la pointe de la technologie. Il faut dès lors créer un marché qui absorberait ce stock devenu encombrant et inutile. Les pays du tiers monde, fragiles anciennes colonies sont ce marché idéal. Il ne faut pas grand-chose pour y créer une instabilité politique. Il ne faut pas grand chose pour que les potentats locaux cherchent des armes pour annihiler une rébellion, un coup d'état... Ce faisant, ils achètent ce stock dépassé programmé à  être détruit tout en faisant de leurs pays un champ d’expérimentation pour l’ingénierie de la guerre.

 

Les marchands d’arme ont besoin de vraies guerres pour montrer l’efficacité de leurs armes et continuer à les vendre

Magloire


26/10/2016
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