Chronikin

Petit voyage en train: Le Paradoxe de Senghor.

Avec le temps, on finit par retrouver des membres de famille dans la Belgique qui l'accueille. C'est à l'un d'entre eux que j'ai été rendre visite dans une petite ville charmante appelée Tubize -  c'est ce qu'on dirait à un mauvais élève quad il reprend la classe...- à 15 minutes par train. J'étais assis à côté d'une famille Belge autochtone dont la mère enrageait à cause des fautes de français de la fille aînée: "Tu fais trop de fautes de Français" disait-elle. Elle ne devait avoir que 5 ans. Mais je comprends le désarroi des parents. Les francophones n'arrivent pas à parler neerlandais et se font traiter de taré par leur premier ministre démissionnaire dans la presse étrangère...francophone, et voilà que leurs enfants ne parlent même plus bien Français! Où va la Wallonie? Même leurs aînés j'en suis témoins commettent des fautes que moi je ne commettrai pas. Et moi j'en commets en Kintandu que le Père Ploom Anton ne commétrait pas. C'est le paradoxe de Senghor; moi l'Africain qui apprends le Français aux petits français... Et moi le muntandu qui l'apprend auprès d'un Belge... Joyeux Noêl et Bonne année tout de même.