Chronikin

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Les maux qui rongent le parlement congolais...

Les maux qui rongent le parlement

congolais...

L’observation que nous avons eu à faire du parlement congolais, nous a amené à conclure que 6 principaux maux le rongent, et ces maux les voici :

  1. la présomption de corruption qui pèse sur les parlementaires ;

  2. la dictature de la majorité qui refuse de trancher de manière objective mais préfère s’aligner sur le point de vue du gouvernement faisant ainsi de notre parlement une caisse d’enregistrement au lieu de servir d’organe de contrôle ;

  3. les violations massives des lois congolaises : à l’image de René DUMONT qui écrivait en 1961 : « l’Afrique noire est mal partie », il nous faut reconnaître que le parlement congolais a brillé dès sa genèse par une violation des lois congolaises alors que c’est lui qui devait être le premier à respecter les lois qui sont de son émanation. La question du moratoire quant à la nationalité et maintenant celle de la motion de censure ou de défiance qui a été tranchée par un vote n’aura été qu’un énième coup d’état qui ne dit pas son nom parce que cette question a été tranchée par la constitution congolaise au travers de ses articles 146 al 2 et 90. il s’agit là en fait d’une mauvaise gestion de la part du bureau du parlement qui a fait passer au vote une question qui n’était pas constitutionnelle.

  4. la schizophrénie du parlement : alors que celui-ci était dirigé de mains de maître par un bureau qui faisait plus ou moins correctement son travail,les parlementaires se sont acharnés à se débarrasser de celui-ci et ont élu un autre. La conséquence est que maintenant le nouveau bureau n’est pas performant et ce qui est étonnant, ce sont ces mêmes parlementaires qui se plaignent de cet état des choses. Ne dit on pas que mieux vaut le diable que l’on connaît que l’ange qu’on ignore. Voila que maintenant l’ange se révèle plus diabolique que le diable qui apparaît maintenant comme angélique.

  5. la cupidité et la méconnaissance du travail de parlementaire : nombreux sont le élus qui ne l’ont été que par simple souci d’enrichissement individuel au point que certains pensent que leur travail se borne à se présenter à l’hémicycle et à applaudir sans prendre la parole ni travailler dans les commissions. Ils sont devenus des éboueurs pour aller désengorger les décharges publiques des hôpitaux.

  6. la cécité est le sixième mal qui frappe les parlementaires congolais qui ne peuvent ou ne veulent voir la misère du peuple. Et pour se cacher un peu plus de cette misère, ils se sont dotés en jeeps rutilantes très hautes, qui roulent vite et comme si cela ne suffisait pas, ils ont teints les glaces pour se cacher de la misère ambiante comme si le fait pour eux de ne plus la voir, fera disparaître la dite misère.




         Que faire ?

Voila la grande question dans la mesure où dans deux ans on va devoir se tourner devant le même peuple pour solliciter son suffrage. Au stade actuel, il y a lieu de dire que le mal est plus que fait et nous devons boire notre calice jusqu’ à la lie car il y a peu de chances que la situation ne connaisse un changement. En effet, si après près de trois ans de travail et de séminaire de mise à niveau, les parlementaires brillent toujours par une totale apathie, nous avons de grande raison de croire qu’il y plus aucun espoir.

Tout au plus nous espérons que le peuple pourra se ressaisir pour que pareil gâchis ne puisse plus se répéter.

Que dire alors des initiatives tous azimuts du député PUELA ?

Ces initiatives ne peuvent en aucun cas l’exonérer de la responsabilité qui est la sienne dans la situation qui est la notre présentement. J’ai bien peur que ce repenti ne soit tardif dans la mesure où il a toujours été de tous les combats qui nous ont mené dans la misère qui sévit présentement :

  • Membre de l’AMP alors que nous avons-nous deux fait campagne contre cette plate forme ;

  • Signataire de la pétition contre KAMHERE……….

Bref, je suis très inquiet de sa position actuelle car je pense qu’il est malséant alors que l’on a participé activement à l’avènement d’un régime que l’on refuse d’assumer sa part de responsabilité dans ce naufrage collectif et de critiquer le bilan négatif alors que l’on est responsable de sa survenance. Je pense qu’il serait plus indiqué que notre orateur de ne pas trop critiquer sa propre famille ou bien qu’il la quitte ce qui à mon avis serait plus responsable.

Pour le reste je continue à croire que ces initiatives se présentent de plus en plus comme de la poudre aux yeux qui est lancée aux yeux des congolais afin de leur faire croire à une certaine parenté sociale alors que cela est loin d’être le cas.

Puissions nous vivre assez longtemps pour que l’avènement d’un Congo prospère ne soit plus un simple vœu mais une réalité.



Me MPEMBI LEMA Beaugars



Avocat au Barreau de MATADI/ONA 1953

maitrebeau@yahoo.fr



19/12/2009
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