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Ali boum ye! Ali boum ye!

Ali boum ye! Ali boum ye!

Ali boma ye! Ali boma ye! (Ali tue-le, Ali tue-le) scandaient les Kinois qui avaient pris fait et cause pour le médiatique boxeur. Et lui de reprendre ce cri de guerre avec son plus bel accent américain: Ali boum ye! Ali boum ye!

 

Son combat à Kinshasa en octobre 1974 contre Georges Foreman fut la démonstration de la supériorité de l'intelligence et de la tactique sur les muscles et la force pure. Foreman était plus fort qu'Ali. Pour l'anecdote, à la fin de chaque séance d'entraînement, il démolissait le sac qui devait être remplacé. Les séances d'entraînement se déroulaient dans la même salle à Nsele. Foreman s'entraînant toujours en premier, à son arrivée Ali ne regardait jamais le sac utilisé quelques minutes plus tôt par son futur adversaire...

 


 

Les enjeux de ce combat étaient multiples au-delà de l'aspect sportif. Mobutu pensait à sa gloire et offrit au Zaïre de l'époque un formidable coup de pub alors que les organisateurs espéraient secrètement que Foreman feraient taire une fois pour toute cette grosse gueule qu'était Mohamed Ali. C'était sans compter avec le génie et le mental de ce dernier. Les années passées au contact de Malcolm X avaient porté leurs fruits.

Une seule ombre restera au tableau: son attitude envers l'autre grand boxeur que fut Joe Frazier. Décédé le 7 décembre 2011, Frazier ne pardonna pas à Ali ses insultes malgré des excuses publiques.

Ali est mort aujourd'hui. Il a su à temps reconnaître ses erreurs passées. C'est aussi cela la marque des Grands.

Magloire

 



04/06/2016
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