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LES REBELLES TCHADIENS A LA RESCOUSSE DE L’ARCHE DE ZOE

E

n lançant sur N’djamena leur attaque ce 3 février, les rebelles tchadiens étaient loin de se douter qu’ils faisaient les affaires des membres de l’arche de Zoé et par la même occasion celles de Nicolas Sarkozy dont la vie ressemble plus à celle d’une star de reality show qu’ç celle d’un président de la république, nous y reviendrons ici-même.

En son temps Sarkozy dont la bouche ne se ferme jamais avait déclaré : « J’irai les chercher et les ramènerai quoiqu’ils aient fait ». Déclaration qui avait eu le don d’irriter plus d’un à l’époque.

 

              

Entretemps les membres de l’arche étaient condamnés à huit ans de prison et purgeaient leur peine en France avec pour seul recours la grâce d’un certain Idris Deby. Mais comment accorder un tel pardon à des enleveurs d’enfants sans paraître perdre la face et courber l’échine devant son homologue gaulois ? C’est la question à laquelle les stratèges du Quai d’Orsay n’avaient toujours pas trouvé de réponse. Et il y eut les rebelles envoyés par le voisin soudanais, bastion de l’islamisme et du terrorisme.

Il fallait sauver le soldat Deby.

La France ne se fait pas prier et mets à la disposition des autorités légitimes du Tchad son système de renseignement et d’écoute. La bataille est âpre à N’djamena, des civils sont tués alors que leur leaders disparaissaient. Deby plis mais ne rompt pas et sauve sa tête ainsi que son pouvoir grâce à l’ami Nicolas. Voilà le moment tant attendu. Comment remercier Sarkozy de sa solitude sinon en lui permettant de tenir parole au moment où sa côte de popularité flanche ?

Deby annonce il y a quelques jours sur France 24 qu’il réfléchissait à la grâced pour les membres de l’Arche de Zoé.

Ils sortiront de prison bientôt.

Tout le monde y gagne : Sarkozy tiendra sa parole, Deby sauve son pouvoir, et Eric Bretau et ses comparses passeront l »été à la plage.

Les opposants eux restent en prison ou disparaissent sans laisser des traces. Des tchadiens plus personne ne parlera jusqu’à ce qu’un autre quidam convainque les Français qu’il est plus à même de protéger leurs intérêts. En ce moment là, avec quelques hommes le coup d’état réussira avec une poignée des malfrats. Il y aura les condamnations polies et quelques semaines plus tard il sera reçu à l’Elisée.

Ainsi va la France-Afrique à l’heure des ruptures (et du mariage) de Sarkozy.

 

Magloire MPEMBI NKOSI

Assistant en Neuropsychiatrie

CNPP MONT AMBA

UNIVERSITE DE KINSHASA



09/03/2008
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