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Les Chemins du Paradis (Roman) :Présentation au Centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa ce samedi 21 mars 2015

Présentation au Centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa ce samedi 21 mars 2015

« Un autre possible est possible »

J’ai fini de mettre la dernière main sur ce livre je me trouvais à Bangui en République centrafricaine. Le livre est publié quelques semaines après. A mon retour Kinshasa, il s’est passé ce que l’on a vécu le 19, 20 et 21 janvier dernier. Tout d’un coup, cette fiction s’est retrouvée dans l’actualité. Je peux vous assurer que vraiment je n’y suis pour rien, mon texte ayant été écrit en avance. Et même actuellement on est dans une séquence dans l’actualité qui rappelle la thématique du livre.

Ainsi on pourrait parler de prévoyance, de clairvoyance, de prémonition c’est selon.

Quand on lit ce livre, on vit notre société. Je fais partie de cette société. Ce que je raconte de cette société s’est passé, est en train de se passer ou va se passer. Je pense que c’est aussi cela la fonction de l’art…

 

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L’Histoire qui est racontée dans ce livre reflète le vécu qui est le nôtre. Et quand quelque part ce qui est vécu ne peut pas être dit, alors on l’écrit, et ce qui est écrit reste comme témoignage de notre situation mais aussi comme témoignage de notre volonté à sortir de cette situation. Car la pire des choses qui puisse nous arriver c’est que dans deux cents ans, dans trois cents ans, nos enfants, nos petits-enfants, nos arrière-petits-enfants, nos arrière-arrière-petits-enfants se demandent comment nous avions pu accepter de telles inepties. Ce qui est écrit est un témoignage pour eux pour qu’ils se disent que malgré tout, leurs aînés se sont battus pour changer les choses dans la mesure du possible.

 

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Je ne rêve pas. Ce n’est pas un livre qui va changer la face du monde. Il y a très peu de chances en effet que cela se produise. Cependant un livre est une occasion pour discuter d’un autre possible, pour rappeler qu’un autre possible est possible, pour ne pas baisser les bras, pour ne pas croiser les bras. C’est un devoir auquel on ne peut pas échapper.

Je suis médecin, psychiatre, professeur à l’Université de Kinshasa, je peux me contenter de mener ma petite vie bien rangée. Mais je pense que dans une société comme la nôtre ceux qui ont la chance d’avancer ont des devoirs envers le reste de la société. On n’étudie pas pour soi-même mais pour la communauté. Ce que l’on a appris doit absolument profiter à la communauté. C’est pour elle que l’on va à l’école. On a le devoir de changer les choses dans cette communauté.

J’écris des livres, j’essaie d’aider des compatriotes à en publier parce que j’y crois. C’est un devoir pour nous que de participer à la diffusion des idées. Les intellectuels ne doivent pas se couper de ce peuple qui les a portés.

Tous les livres que j’ai publiés à ce jour sont en rapport avec la  vie de notre société, ils sont encrés sur le réel. Ces livres sont écrits de sorte que tout le monde puisse y accéder. Je vais  écrire un livre sur Simon Kimbangu car je suis convaincu que ce qu’on connait de Simon Kimbangu n’est qu’une infime partie de ce que l’on aurait dû savoir de lui. Je reste donc plutôt engagé. Puisque j’en fais l’annonce, je vais  écrire ce livre mais pour le moment on parle des chemins du Paradis. Le Paradis on en rêve tous mais pas tout de suite ! Aussi contentons-nous d’en discuter simplement.

Je vous remercie.

Magloire Mpembi MD, PhD

Auteur

 



29/03/2015
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