Chronikin

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De Kinshasa à Douala, de Kinshasa à Bangui

De Kinshasa à Douala, de Kinshasa à Bangui

Aéroport de Douala, il est 18h00. Je m'apprête à aller dans la ville pour la nuit, à quelques heures de la finale de la coupe du monde. Une foule hétéroclite faite de porteurs, de chargeurs, de taximen, des commerciaux, des cambistes crient en ma direction: "taxis", "dollars", "je porte les valises", "je peux te conduire", "je peux faire ton garde du corps". Je retrouve la cohue habituelle de N'djili. A la seule petite différence qu'ils s,expriment globalement dans un français correcte avec un accent que je connais bien et que j'adore!

 

 

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Une jeune dame plutôt distinguée, déléguée par un hôtel du lieu pour ameuter les clients, se propose de s'occuper de mon cas. Personne ne m'attend de toutes les façons, je la suis, on noue la conversation. Je retrouve cette même soif de vivre et de survivre que je connais à Kinshasa.

 

J'arrive à l'hôtel sans encombres et me dirige au restaurant. J'ai trop faim comme dirait l'autre, une grosse télé est accroché au mur. Les premières images de la finale sont déjà à l'antenne.

 

Un Camerounais fan de Messi crie, vocifère son amour pour le petit lutin argentin.

 

Il faut tellement de bruit qu'à la mi-temps je préfère remonter dans ma chambre et regarder la suite tout seul. J'aurais pourtant aimé voir sa tête au moment du but allemand...

 

A Bangui au sortir de l'aéroport, je retrouve les mêmes images. Sur la route, les points de contrôle rappellent à qui l'auraient oublié que le pays est en conflit...C'est à Brazza qu'on essaie de le régler, entre groupes armés, tous décidés à avoir le pouvoir.

 

Un matin, je sors courir un peu dans le quartier. je croise d'autres sportifs du dimanche qui essaient de décrasser ces corps de sédentaire. J'entends crier en Sango. Ce sont les taxis collectifs que l'on "charge". On annonce la destination.

Je retrouve Kinshasa, la même soif de la vie, malgré un contexte hostile.

Camerounais, Centrafricains, Congolais et autres partout ailleurs, ne demandent qu'à vivre dans la paix. un vœu  pieux?

Je ne le pense pas!

Magloire

 



29/07/2014
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